Nemanja Radulovic pouse
Nemanja Radulovic Épouse – En duo haut en couleurs avec la pianiste Laure Favre-Khan, l’infatigable altiste est de retour dans l’Archipel. Les deux musiciens ont décidé d’interpréter des œuvres de compositeurs romantiques tels César Franck, Charles-Auguste de Bériot, Johannes Brahms et Bela Bartok.
Laure Favre-Kahn, lauréate de l’Adami Classical Reveal Award et du premier prix du Concours International Propiano de New York, et Nemanja Radulovi, Révélateur de l’année des Victoires de la Musique Classique 2005, interprètent ensemble sur scène un récit. Un partenariat humain et artistique, une combinaison audacieuse qui s’accorde parfaitement avec les Danses Roumaines de Bela Bartok, le Nigun d’Ernest Bloch ou les scènes de ballet de Bériot.
Ce bel ensemble est peuplé non seulement du fougueux Scherzo de Johannes Brahms, mais aussi du romantisme majestueux de la Sonate pour piano et alto de César Franck. Le pianiste et l’altiste transmettent avec brio la palette d’émotions, d’énergies et de sentiments que recèlent les œuvres des différents compositeurs inscrits à leur programme.
sur la terrasse, à seulement quelques portes du Radio Building. Nemanja Radulovi est arrivé tôt pour notre réunion et se détend actuellement dans un café. Un large sourire nous accueille, et la conversation prend bientôt des allures de conversation tranquille. Son point de vue sur le répertoire et l’interprétation, sa formation d’altiste et ses projets futurs…
Chacune de ces questions est traitée avec le même soin et la même considération. Difficile de croire qu’il s’agit d’une vedette du prestigieux label Deutsche Grammophon, encore moins d’un virtuose en pleine période chargée : revenu d’une tournée asiatique avec deux jours d’avance, il s’apprête à enchaîner apparitions et interviews pour promouvoir son nouvel album, qui sera disponible en magasin le 9 novembre.
Vraiment, ces deux semaines ont été parmi les plus belles de ma vie. Tout voyage, mais surtout un en Asie et au Japon, est sûr d’être inoubliable. Le public est très respectueux, comme en témoigne la minute de silence qui a suivi un soir la dernière note du “Poème” d’Ernest Chausson. Absolument personne n’a applaudi; au lieu de cela, tout le monde est resté là-haut à écouter de la musique. On pourrait dire que ce fut un moment déterminant.
J’espère le faire un jour… Chaque fois que je commence à travailler sur cette pièce, j’imagine un gitan qui a une vie difficile, qui a une famille à charge et qui vit dans des circonstances qui semblent impossibles. Il jette un sac à dos sur son épaule et part à l’aventure. Il y a aussi un sens de l’humour dans le travail qui est uniquement gitan – des choses qui à première vue peuvent sembler incroyables mais qui sont en réalité fondées sur une vérité profonde.
C’est vrai que je cherche toujours une histoire à raconter sur une œuvre ; mes notes ne sont pas seulement une collection de mots. Je laisse les sons de l’orchestre et l’ambiance de la salle inspirer mon imagination. [Une moto fait rugir son moteur bruyant à quelques mètres de distance ; il répond en nature] Oh, c’est donc là que je puise parfois mon inspiration.
Une partie substantielle du troisième mouvement du concerto de Khatchatourian comprend un jeu d’alto non-stop. Une concentration extrême est requise du départ jusqu’à l’arrivée, tout comme savoir quand et où freiner et combien accélérer ensuite… C’est une véritable course de Formule 1. Pendant aussi peu qu’une milliseconde, si nos pensées s’égarent ailleurs, nous pouvons perdre notre concentration et nous retrouver dans une situation potentiellement dangereuse.
Les histoires de Baka, en particulier celles trouvées dans Rimsky-Shéhérazade, demandent à elles seules l’attention de Korsakov. Pourtant, le concerto et le trio de Khatchatourian offrent une multitude de possibilités visuelles et conceptuelles. Le deuxième mouvement du concerto était vraiment adapté de la musique de film.
Et Khatchatourian s’inspirera de la musique distinctive de la tradition folklorique arménienne. On peut écouter cet album avec un pied solidement planté dans le vrai Moyen-Orient et l’autre dans un fantastique.
Maintenant que vous le dites, je peux voir qu’il y a beaucoup de plans en place. Je ne veux pas me limiter à n’écrire que des partitions originales. Quand j’entends un morceau de musique que j’aime et que je pense qu’il pourrait bénéficier d’un nouvel arrangement, j’ai hâte d’essayer. Si les tests ne réussissent pas, le développement dans ce domaine est suspendu.
Mais c’est super quand un arrangeur fiable comme Aleksandar Sedlar est à portée de main. Il a une clarté mentale incroyable. Bien qu’il soit fermement ancré dans la musique de son temps, des échos du classique, du romantique, de Stravinsky, de Prokofiev et d’autres se font entendre dans son œuvre. Et il saupoudre sa propre marque de lyrisme, ainsi que des harmonies et des accompagnements humoristiques. Je suis amoureux!
Que diriez-vous de… Cependant, j’attendrai très probablement après Ba’ka. J’aimerais faire une petite pause dans l’enregistrement parce que j’en ai déjà fait tellement. Je prévois d’étudier le répertoire par moi-même plus tard. J’avais l’habitude de jouer beaucoup de morceaux d’alto solo, et je vais être honnête et dire que ça me manque.
Je trouve la musique d’Ysae émouvante et agréable. Bartók est aussi une influence majeure, bien sûr, et j’écoute la musique de Bach presque tous les jours. Il serait peut-être bon de présenter ces trois compositeurs l’un à l’autre. J’aime créer de nouvelles relations et j’ai réalisé que ce trait s’étend à ma vie personnelle. J’essaie constamment de rassembler les gens.
C’est peut-être à cause de mon passé. Une région entre l’Occident et la Russie, dont je suis originaire, a une culture riche et variée qui a été influencée par les cultures orientales comme l’Empire austro-hongrois. Quand j’ai apporté ma culture à Paris, j’étais encore obligé de créer et de découvrir de nouvelles connexions.
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